Nos prises de position
Ça suffit, réformons le mode de scrutin
Texte d'opinion publié dans Le Devoir
23 avril 2021
(...) Dans notre système électoral actuel, un libéral à Matane et un péquiste à Saint-Laurent sentent que leur vote ne sert à rien. De même pour ceux qui votent pour de plus petits partis. Ce modèle a aussi comme important défaut d’encourager le vote stratégique plutôt que le vote par convictions.
L’option qui rallie le plus au Québec est celle du modèle proportionnel mixte compensatoire. Legault disait justement d’un modèle mixte qu’il « aide à ce qu’on travaille davantage ensemble, pour qu’il n’y ait pas un gouvernement élu par une minorité qui prenne des décisions pour une majorité ». Voilà une des plus belles répercussions de cette réforme, dont on entend parler moins souvent.
En effet, puisque les gouvernements minoritaires y deviennent plus fréquents, cela oblige les partis à dialoguer, à s’entendre et même à faire des coalitions. On est ainsi moins dans une logique où le gouvernement décide et contrôle beaucoup trop tout, et les oppositions le confrontent. Ces discussions entre partis amènent aussi les citoyens à mieux comprendre les enjeux en cause. Un meilleur partage du pouvoir et l’apport constructif de différents points de vue, voilà d’énormes avantages dans l’intérêt du Québec. (...)
Pour le bien de notre démocratie, n’attendons plus. Changeons notre système électoral.
Maternelle 4 ans:
bâtissons sur nos succès
Commission sur l'implantation des maternelles 4 ans
Texte aussi publié dans Le Devoir
7 juin 2019
Le projet de maternelle 4 ans s’appuie sur un objectif essentiel. Intervenir le plus tôt possible auprès des enfants, appuyer leur développement dès la petite enfance, c’est incontournable. C’est l’investissement le plus rentable qu’on puisse faire en éducation, et de loin. La petite enfance, c’est là où se créent tous les fondements qui permettront les apprentissages ultérieurs. Et où l’enfant acquiert aussi le goût d’apprendre.
Mais le moyen proposé actuellement, soit de déployer des maternelles 4 ans au sein du réseau scolaire, est-il le bon? Il est permis d’en douter. Probablement le serait-il si nous ne disposions de rien, comme c’était le cas à New York ou en Ontario. Mais c’est tout le contraire. Nous avons mis sur pied en 1997 l’une des plus ambitieuse politique à la petite enfance au monde: le réseau des Centres de la petite enfance. Non seulement ceux-ci ont permis une entrée massive des femmes sur le marché du travail, mais ils ont amené des résultats extrêmement probants pour le développement de nos tout-petits.
(...) Il faut poursuivre nos politiques efficaces plutôt que de recommencer sans cesse. Les meilleurs se distinguent toujours en innovant puis en persévérant avec ce qu’ils font de mieux.